Vendée : le préfet impuissant face à la chasse !

En mars 2023, suite à une situation d’insécurité survenue entre chasseurs et promeneurs, une association vendéenne a demandé à la préfecture de mettre à disposition du public des informations claires et précises sur les temps et lieux de chasse dans le département.  

Dans sa réponse envoyée deux mois plus tard, la préfecture botte en touche en expliquant que le nombre important de sociétés de chasse présentes sur une même commune engendre des difficultés d’organisation rendant la publication des informations difficile” ! Elle rappelle aussi que les actions de chasse “ne sont pas soumises à déclarations spécifiques” dès lors qu’elles respectent les dates d’ouverture et la réglementation en vigueur.

En clair : on ne peut rien pour vous, les chasseurs s’organisent comme ils veulent ! Un partage de la nature oui, mais dicté par les règles cynégétiques…

La préfecture termine toutefois sa réponse en rappelant qu’un arrêté fixant les règles de sécurité à la chasse a été publié le 18 avril 2023 (soit trois semaines après le courrier de l’association…), où les quelques rares règles nationales sont rappelées (interdiction de tirer en direction des routes, des habitations ; port du gilet fluo ; pose de panneaux de signalisation) …
courrier-vendee

Or, comme le montre l’ASPAS dans un dossier Goupil à paraître, non seulement ces quelques règles sont très largement insuffisantes (aucune distance de sécurité précisée, chasse autorisée 7 jours sur 7…), elles ont tendance à renforcer le sentiment d’accaparement de l’espace par les chasseurs, comme le révèlent les nombreux témoignages de promeneurs qui nous sont remontés.

Recours contre la chasse qui tue (aussi) des humains

L’aveu d’impuissance de la préfecture de la Vendée n’est hélas guère étonnant et certainement pas propre à ce département ; tant qu’il n’y aura pas de réforme du permis de chasse, un jour sans chasse et d’autres règles plus strictes et démocratiques qui puissent vraiment garantir la sécurité des non-chasseurs, les chasseurs pourront continuer à occuper le territoire et abuser de leurs nombreux pouvoirs...  

C’est pourquoi l’ASPAS, avec le collectif Un Jour Un Chasseur, a lancé le 10 octobre dernier une grande action en justice contre l’Etat pour carence fautive ! Pour en savoir plus, témoigner et rejoindre notre recours contre la chasse qui tue (aussi) des humains, cliquez ici.

© Photo d’en-tête : P. Devis

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