En plein brame, l’ONF se fait de l’argent en tuant les cerfs !

L’Office national des forêts propose à quelques chasseurs privilégiés des parties de massacre d’une  facilité honteuse : en cette période sensible de reproduction, les cerfs amoureux perdent toute prudence. Avec un guide, au fusil ou à l’arc, il n’y a plus qu’à viser ces animaux vulnérables. C’est sans gloire, mais pas sans profit…

En ce moment dans nos forêts, les cerfs brament : ils appellent les femelles pour la reproduction. Ils sont magnifiques, leurs bois sont au plus beau. Ce spectacle sauvage attire de plus en plus d’amateurs de nature, mais la contemplation ne génère pas assez de profits pour l’ONF. À l’écotourisme, l’Office préfère les arcs et les fusils.

cerf-500-b-alliezC’est ainsi qu’un peu partout en France, dans certaines forêts domaniales d’Alsace, de Bourgogne, de Champagne-Ardenne, de Rhône-Alpes, de Provence-Alpes-Côte d’Azur, de Midi-Pyrénées, d’Aquitaine, du Centre, ou encore d’Île-de-France on peut chasser le cerf en pleine période de brame. Et tout cela grâce à l’ONF !

Nous sommes bien loin d’une quelconque chasse de régulation, mais bien face à une déviance de plus en plus marquée de la chasse aux trophées et à une scandaleuse vente du patrimoine naturel des Français par une officine d’État, qui remplit de moins en moins son rôle de gestionnaire du patrimoine forestier national.

Cette chasse est doublement néfaste aux animaux. Elle se pratique dans la période de reproduction, particulièrement délicate chez les cervidés : une femelle n’est en chaleur que quelques heures et la perturbation de leur rassemblement compromet gravement les chances de perpétuation de l’espèce. De plus, cette chasse agit exactement à l’inverse de la sélection naturelle : elle élimine les spécimens en meilleure santé, appauvrissant ainsi le potentiel génétique des cervidés et mettant à mal la santé de leurs populations.

L’ASPAS en appelle aux ministères de tutelle de l’ONF (ministère de l’Agriculture et ministère de l’Écologie) pour que ces chasses cessent, pour que les promeneurs puissent jouir de l’automne en forêt en toute sécurité, et pour que les beaux cerfs puissent se reproduire en paix afin d’assurer les générations à venir.

Le drame du cerf, c’est l’ONF !

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