L’Association pour la Protection des Animaux Sauvages (ASPAS), ONG légaliste d’envergure nationale et reconnue d’utilité publique, a été évincée du comité loup de l’Hérault par le nouveau préfet Hugues Moutouh, sans qu’aucune justification ne lui ait été officiellement communiquée.
L’ASPAS, qui est par ailleurs membre du Groupe National Loup* (GNL) participait à ce comité local depuis 2019 par la voix de Christian Perrenot, délégué de l’Hérault.
Nous prenons acte de cette rupture de dialogue, qui en dit long sur le poids du lobby agricole sur les représentants de l’État.
Notre posture, à l’égard du loup, est claire : l’espèce étant strictement protégée au niveau européen, nous veillons à ce que la loi soit respectée en France.
Nous sensibilisons les publics à la biologie de l’animal, ses mœurs, son rôle dans l’écosystème, nous promouvons le dialogue pour améliorer l’acceptation du retour du grand prédateur, et nous apportons des solutions concrètes pour pacifier la cohabitation avec le monde pastoral.
Au-delà de l’éviction de l’ASPAS de ce comité, c’est le sort réservé aux loups qui nous inquiète particulièrement dans ce département. Alors qu’il n’y aurait qu’une poignée d’individus dans l’Hérault (au moins 4 officiellement identifiés), pas moins de 18 (!) arrêtés d’autorisation de tirs sont actuellement en application, dont 13 pour les deux loups repérés sur la plateau du Larzac…
Nous allons continuer à être très vigilants quant aux prochaines décisions émanant de la préfecture, et demanderons une intégration officielle au sein de ce comité départemental.
Contact : presse@aspas-nature.org
* L’ASPAS était d’ailleurs invitée précisément ce 18 janvier par le préfet coordinateur du Plan Loup à un groupe de travail du GNL