Le 3 septembre dernier à Mudaison (34), le nouveau préfet de l’Hérault Hugues Moutouh a été reçu au siège de Gradilis – numéro 2 des pépiniéristes français – pour écouter la détresse des arboriculteurs locaux, victimes des aléas climatiques… et du déséquilibre des écosystèmes.
La rencontre, à laquelle a aussi assisté le député Patrick Vignal, le président de la Chambre d’Agriculture et plusieurs élus locaux, a été suivie par un journaliste du Midi Libre. Dans un article daté du 5 septembre, on y apprend que le directeur général de Gradilis, Olivier Grard, a explicitement proposé de réintroduire des renards pour faire face à « la prolifération des lapins qui s’attaquent aux arbres et aux céréales » !
Voilà une info pour le moins surprenante… et plutôt enthousiasmante il faut dire (sauf pour les lapins), car cela montre bien que l’image du renard évolue vraiment dans le monde agricole !
On ne connaît rien de la réaction du Préfet, en revanche grâce aux recherches de nos bénévoles locaux, on sait précisément combien de renards ont été piégés sur les communes limitrophes de Lansargues et Baillargues lors de la saison de chasse 2019-2020 : respectivement 29 et 17, selon les données… de la préfecture de l’Hérault elle-même ! Un peu plus loin, au sud-est de Montpellier, la commune de Lattes détient le triste record du nombre de renards piégés dans le secteur : 62 !!
Suite à cette rencontre, l’ASPAS a voulu pousser l’enquête plus loin. Des démarches sont en cours au niveau local pour discuter de la faisabilité de la proposition. Si le relâcher de renards paraît compliqué, la fin du piégeage et la diminution de la pression de chasse permettraient à la population de retrouver des densités normales, et c’est tout l’écosystème qui en bénéficierait.
Pour les renards et autres mal-aimés, faites des déclarations de non-dégât !
La prochaine « liste de la mort » triennale du ministère de l’Écologie, qui détermine les « nuisibles » à détruire, sera publiée sauf surprise fin juin 2022. L’ASPAS mobilise ses forces vives bénévoles aux quatre coins de la France, car ces listes se font sous la pression des chasseurs et non des scientifiques. Participez à nos actions, témoignez : la vie de millions d’animaux sauvages est en jeu !
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