L’ASPAS et AVES avaient adressé fin 2021 une lettre à la préfecture pour l’inciter à ne plus autoriser de période complémentaire de vénerie sous terre dans son département : une initiative qui semble avoir porté ses fruits, puisque l’interdiction est en effet mentionnée dans le projet d’arrêté encadrant la saison de chasse 2022-2023 ! Saluons cette décision courageuse du préfet qui, une fois n’est pas coutume, n’a pas (encore) cédé à la pression des chasseurs…
Une période complémentaire réduite en 2022…
En 2021, nous avions déjà accueilli avec un début de satisfaction la décision du préfet de l’Ardèche de réduire la saison de déterrage pour 2022 : les chasseurs doivent en effet attendre le 1er août cette année pour ressortir pelles, pioches et autres instruments de torture, le préfet ayant été sensible aux commentaires laissés par les défenseurs des animaux dans le cadre de la consultation publique. Preuve que parfois, ça marche !
… et supprimée en 2023 !
L’arrêté définitif sera publié courant juin, mais le projet actuellement soumis à consultation publique, qui encadre la saison de chasse 2022-2023, ne prévoit aucune période complémentaire de vénerie sous terre des blaireaux entre le 15 mai 2023 et l’ouverture générale de la chasse en septembre.
Pour justifier une telle décision, la préfecture reprend dans la note de présentation plusieurs de nos arguments, à savoir :
- le déterrage au 15 mai est susceptible de porter atteinte à de jeunes blaireaux non émancipés ;
- le blaireau est une espèce qui présente un faible taux de reproduction ;
- les dégâts réels imputés aux blaireaux ne sont pas quantifiés.
Participons à la consultation publique en cours pour saluer cette décision !
L’ASPAS vous invite à participer à la consultation publique avant le 3 juin 2022 pour approuver l’interdiction de toute période complémentaire de vénerie sous terre en Ardèche ! Peut-être même que vos nombreux avis éclairés finiront par convaincre le préfet d’interdire complètement la vénerie sous terre en Ardèche, allez savoir…
© Photo d’en-tête : Fabrice Cahez