En novembre 2004, la dernière ourse de souche pyrénéenne était abattue par un chasseur qui participait à une battue aux sangliers, sur une zone où l’on avait pourtant signalé la présence du plantigrade. Plaidant la légitime défense, l’auteur du coup de feu mortel avait été relaxé en avril 2008. Mais nos associations n’avaient pas dit leur dernier mot. Après avoir obtenu gain de cause, nous demandons à présent à l’État de prendre les mesures nécessaires à la protection de l’ours.
En avril 2008, consternation et incompréhension dans les rangs des associations de protection de la nature à l’écoute du verdict à l’encontre du chasseur responsable de la mort de Cannelle. La présence de l’ourse et de son ourson dans le secteur de la vallée d’Aspe (zone spéciale de conservation « Natura 2000 ») avait été signalée le matin même aux services préfectoraux ainsi qu’aux chasseurs de ce secteur. Malgré ces éléments indéniables le Tribunal Correctionnel de Pau jugera le tireur non coupable.
En toute logique, nos associations ont fait appel de cette décision de justice. Notre persévérance, lors de procédures juridiques laborieuses, a fini par payer. La cour d’appel a reconnu M. Marquèze entièrement responsable de la mort de l’ourse Cannelle. Une victoire pour la protection de la nature.
Suite aux multiples préjudices dus à la mort de Cannelle, nous demandons à l’État français, signataire de la Convention de Berne et de la Directive Habitats, de prendre ses responsabilités en mettant en place les mesures propres à assurer la survie de l’ours, et ce, plus particulièrement dans les zones spéciales de conservation « Natura 2000 ». La présence de l’ours dans les Pyrénées occidentales en dépend. Une interdiction préfectorale de la chasse dans les secteurs de présence avérée de l’ours aurait permis de sauvegarder la souche pyrénéenne de cette espèce présente dans nos montagnes depuis toujours.