Avec cette interdiction, annoncée ce jeudi 18 juin, la violence d’une poignée d’anti-ours extrémistes empêche donc l’expression de la majorité des citoyens. Ils tuent nos ours, ils nous empêchent de le dénoncer.
Le 9 juin 2020, un ours mâle âgé de 4 ans a été retrouvé tué par balles, en Ariège. Cet attentat contre une espèce protégée, passible de 3 ans de prison et de 150 000 € d’amende, a généré une onde de choc immense, partout en France.
Cette indignation collective, qui a ému jusque dans les couloirs du ministère de la Transition écologique ne rendra certes pas la vie de l’ours. Mais elle est un signal très encourageant, qui démontre une fois de plus l’attachement des Français, dans leur grande majorité, y compris les Pyrénéens, à ces grands mammifères dont la population demeure hélas extrêmement fragile. Le dernier comptage révélé par l’Office Français de la Biodiversité, en avril 2020, fait en effet état d’une cinquantaine d’individus seulement.
Un crime a été commis contre la nature et il reste à espérer que justice sera faite.
En attendant, nous, associations de protection de la nature, bergers et éleveurs prônant la cohabitation avec l’ours, citoyens de tous bords sensibles au respect du vivant sous toutes ses formes, avions prévu d’appeler à une Marche blanche samedi 20 juin, à Foix, en Ariège. Le rendez-vous devait être fixé à 10h devant la préfecture.
Hélas, cette marche mémorielle et pacifique n’aura finalement pas lieu. Alors que toutes les dispositions avaient été prises pour assurer la sécurité de l’évènement et répondre aux demandes de Mme la Préfète, celle-ci a décidé d’interdire le rassemblement. De crainte qu’elle ne soit perturbée par quelques individus engagés dans une guerre contre la vie sauvage ?
L’ASPAS regrette profondément que l’Etat, qui a pourtant annoncé vouloir porter plainte suite à la mort de l’ours, cède aussi facilement à la pression de la petite mafia anti-ours qui sévit dans les montagnes ariégeoises.
Cette décision malheureuse n’enlève cependant rien à notre détermination : si la marche blanche ne peut avoir lieu ce samedi, d’autres actions pacifiques se tiendront inexorablement dans les semaines à venir, tant que les auteurs de ce crime ne seront pas condamnés et qu’une réelle politique de protection de l’ours ne sera pas mise en place.
Contre le respect de la vie sauvage, le parti de la violence sera toujours perdant !
Contact : presse@aspas-nature.org