Le 17 juillet dernier, José Bové était en Lozère pour l’ouverture du festival de cinéma de Vébron (48). Il s’est exprimé sur le sujet très polémique de la présence du loup dans le département et a clairement dévoilé son opposition au loup en déclarant « Si le loup risque d’attaquer un troupeau, la meilleure façon de faire c’est de prendre le fusil et de tirer ! ».
L’Eurodéputé d’Europe Ecologie-Les Verts, estimant que le loup est une menace pour les éleveurs et qu’on ne devrait plus l’accepter au nom de la biodiversité, invite donc les éleveurs à enfreindre la loi en tirant sur le loup. Curieux pour un homme qui a finalement choisi de finir sa carrière dans la politique, donc de voter des lois, pour demander ensuite aux citoyens de ne pas les respecter. Il serait mieux inspiré de regarder de l’autre côté des frontières pour voir comment les éleveurs italiens ou espagnols cohabitent avec la grande faune.
En application de la Directive Habitat et de la Convention de Berne, le loup est aujourd’hui une espèce strictement protégée en France. Sa destruction illégale (et l’incitation à commettre un tel acte), telle que M. Bové la préconise, est une infraction pénale correctionnelle, punie de 15 000€ d’amende et d’un an d’emprisonnement. Les solutions de protection des troupeaux existantes s’avèrent toujours efficaces et permettent aujourd’hui d’envisager une cohabitation intelligente et durable entre les loups et les éleveurs. Le tir du loup a, le plus souvent, des effets inverses au résultat souhaité: il y a plus d’attaques après l’abattage d’un loup qu’avant. La seule solution est la protection des troupeaux. Elle seule garantit la pérennité du pastoralisme. Mais c’est moins populiste…
N’hésitez pas à signer la pétition « Sauvons les loups »