Enfin ! La chasse avec des chiens de type molossoïde est officiellement interdite ! L’Association pour la protection des animaux sauvages (ASPAS) salue cette belle avancée juridique pour laquelle elle se bat depuis des mois.
En novembre dernier, des sangliers coincés dans des enclos étaient jetés en pâture à des dogues argentins, dans le cadre d’un concours organisé par un établissement de chasse commerciale. Sous couvert de « chasse en battue », ce sont bien des combats entre chiens et sangliers qui étaient organisés ! Avertie de l’organisation prochaine d’une telle manifestation, l’ASPAS avait alors alerté les différents services de l’État qui n’avaient pas jugé utile de faire cesser cette barbarie. Rappelons que les risques de souffrance profonde et de longues agonies concernent autant les chiens que les sangliers.
Jouant sur une imprécision de la réglementation (seule l’utilisation des lévriers était clairement interdite), ces pratiquants n’enfreignaient pas moins le code de l’environnement qui n’autorise pas ce mode de chasse sans fusil, où les animaux sont mis à mort par les chiens, ou achevés à l’arme blanche.
L’ASPAS, qui avait donc porté plainte pour chasse illégale et acte de cruauté, avait permis de mettre au grand jour l’existence de telles pratiques. L’indignation qu’a suscitée la révélation de l’existence de ces manifestations barbares a été vive. Nombre de personnes se sont émues pour ces chiens, utilisés et blessés afin de satisfaire les loisirs de quelques irresponsables, et pour ces sangliers condamnés à mourir dans d’atroces souffrances et sans aucun espoir d’en réchapper.
Suite à nos dénonciations et aux multiples pressions de l’opinion publique qui en ont découlé, l’administration, dos au mur, s’est enfin résolue à interdire officiellement « l’emploi des (…) chiens molossoïdes pur sang ou croisés, ainsi que des chiens classés comme dangereux au sens de la réglementation », dans un arrêté ministériel du 21 mai 2015, publié ce jour au journal officiel.
Et une impunité du monde cynégétique en moins ! Nous nous félicitons que ces fêtes sanglantes, régies par des actes tout aussi violents qu’illégaux, soient aujourd’hui clairement prohibées en France.