La position de l’ASPAS dont vous pouvez vous inspirer -en tout ou partie- pour votre propre rédaction :
Le vautour fauve, une espèce protégée qui doit le rester
Le vautour fauve est une espèce protégée par les textes nationaux (Arrêté ministériel du 29 octobre 2009) et internationaux (Directive « Oiseaux » du 30 novembre 2009). Or, cette décision risque d’entraîner une escalade des interventions, jusqu’à la possibilité de détruire des vautours fauves, à l’image de ce qui se produit aujourd’hui pour le loup.
Le vautour fauve, un charognard, pas un prédateur
Autoriser ces opérations d’effarouchement revient à reconnaître que le vautour peut s’attaquer à des proies vivantes. Or, ce phénomène de prédation n’a encore jamais été établi par des études scientifiques. Pour des raisons morphologiques qui rendent le vautour inapte à la préhension, les cas d’attaques sur des animaux vivants sont extrêmement rares et ne concernent que des animaux déjà très affaiblis, incapables de se défendre (animaux blessés, mises bas difficiles, etc.) et à côté desquels la présence d’une personne ou une prise en charge particulière est de toute façon nécessaire. Une présence humaine suffit en outre à faire fuir les vautours.
Une perturbation illégale
Cette décision présente des fragilités juridiques, en particulier :
– La perturbation intentionnelle d’une espèce protégée ne peut être autorisée sur le seul fondement d’un risque potentiel de dommages modestes aux activités agricoles. Or aucune attaque avérée de vautours fauves ayant causé des dommages à un troupeau n’a été établie, ni en Savoie, ni ailleurs. Ont seuls été répertoriés en Savoie : un incident sur une génisse en train de vêler (en 2011 et alors que le lien entre la présence des vautours et l’incapacité de la génisse à se lever n’est pas établi) ; des photos de vautours poursuivant une brebis blessée (en 2014) et des « troubles » causés aux troupeaux (en 2014, témoignages sans preuve objective).
– Une telle perturbation ne doit pas compromettre le maintien, dans un état de conservation favorable, des populations de l’espèce dans son aire de répartition naturelle. Or le territoire sur lequel ces tirs peuvent intervenir s’étend sur 42 communes, ce qui met inévitablement en péril les populations de vautours fauves naturellement présents dans ce secteur. Cette perturbation est d’autant plus grave pour ces populations qu’elle intervient en pleine période d’élevage des jeunes (de juin à août).
Vous pouvez vous inspirer de ces éléments, mais un point de vue personnalisé aura plus de poids que plusieurs avis reprenant le même modèle, au mot près.
Merci d’avance pour votre participation.