Après l’adoption le 8 juillet dernier par la préfecture du Loir-et-Cher de l’arrêté autorisant l’exercice de la vénerie sous terre du blaireau pour une période complémentaire (jusqu’au 15 septembre 2019 et du 15 mai 2020 au 30 juin 2020), l’ASPAS
s’est rangée aux côtés des associations locales Sologne Nature Environnement et Perche Nature pour tenter un recours devant le Tribunal administratif d’Orléans. Une initiative également soutenue par Catherine Le Troquier, maire de Valaire, élue particulièrement engagée pour la cause des animaux sauvages sur le territoire de sa commune.Cette action commune n’a pas tardé à porter ses fruits, puisque moins d’un mois plus tard (le 5 août), le préfet du Loir-et-Cher a pris la décision de l’abroger ! Ayant pris connaissance de notre action en justice, la préfecture a reconnu une « carence d’expression de motivation » (entendez, en gros : « oui vous avez raison, rien ne justifie en fait de prendre un tel arrêté »…) et a préféré renoncer à défendre son texte devant le Tribunal.
Cette belle surprise arrive dans la foulée de la victoire remportée le 9 juillet dernier par l’association voisine Indre Nature, qui a réussi à faire annuler a posteriori l’arrêté autorisant le déterrage de blaireaux dans l’Indre pour une période complémentaire, en 2016.
Même si la Fédération de chasse du Loir-et-Cher peut tenter un éventuel recours contre cet arrêté d’abrogation, cette décision préfectorale est de bon augure pour la suite, en ce que la jurisprudence en faveur des blaireaux est à nouveau renforcée ! En clair, cela veut dire que les préfectures hésiteront à deux fois avant d’adopter des arrêtés qui ne sont pas justifiés sur le fond.