Hier, 5 novembre 2014, rassemblés devant la Préfecture de Loire-Atlantique à Nantes , des agriculteurs ont maltraité des ragondins, en leur assenant des coups de pied, en les jetant par dessus les grilles du bâtiment, en les recouvrant de peinture, avant d’en écraser certains avec leurs tracteurs (voir le reportage de Télénantes).
Sur les réseaux sociaux, les commentaires sont très nombreux et unanimes pour dénoncer ce déchaînement de violence gratuite envers des animaux qui n’ont aucun lien avec les conflits qui opposent les agriculteurs au gouvernement.
L’ASPAS rappelle que le ragondin est originaire d’Amérique du Sud et qu’une fois encore, c’est l’homme qui par intérêt financier (commerce de la fourrure) est à l’origine de son introduction en France. Le fait qu’il figure parmi les espèces qui peuvent avoir un impact négatif sur les activités humaines, ne justifie en rien de les faire souffrir.
Ces comportements de cruauté vont conforter ceux qui doutent de la bonne foi des éleveurs, lorsque leurs représentants syndicaux répètent à l’envi, que tous les agriculteurs aiment leurs animaux et les traitent avec respect…
Dans le cadre d’une société civilisée, l’ASPAS considère qu’une limite vient d’être largement dépassée. Aucune colère, aucun mécontentement social ne justifie de telles atrocités commises gratuitement sur une espèce animale.
Notons que ces agriculteurs militent contre des restrictions de pollution, au mépris de la santé publique. Mépris des bêtes va de pair avec mépris des autres…
L’ASPAS dépose plainte contre X, ce jour, devant le Tribunal de grande instance de Nantes pour sévices graves et actes de cruauté infligés à des animaux sauvages tenus en captivité, et insiste sur l’atteinte grave à l’ordre public que constituent ces faits emplis de violence.
Contact presse : Roger Mathieu, administrateur de l’ASPAS