Un article du Midi Libre daté du 7 novembre 2020, fait état de nombreux dégâts subis par des maraîchers du Sud-Aveyron sur certaines de leurs cultures. Sangliers ? Non, campagnols !
Un technicien explique : « les campagnols vont sectionner des racines, des cultures semées comme des pois ou des fèves. Ils vont suivre les lignes des semis pour manger les graines. »
Dans les solutions proposées, il est question d’installer notamment des perchoirs pour les rapaces (buses, faucons, chouettes), grands consommateurs de rongeurs. Très bien ! Mais il est un autre redoutable prédateur, nullement évoqué dans l’article, pourtant capable de rendre des services énormes aux agriculteurs démunis : le renard !
On estime en effet qu’un seul renard peut chasser environ 5000 campagnols par an. Une prédation naturelle totalement gratuite, qui permet aux agriculteurs qui l’ont compris de faire bien des économies…
Oui mais problème : contrairement aux rapaces, qui bénéficient du statut d’espèce protégée depuis les années 70, le renard est toujours injustement considéré comme « nuisible » dans l’Aveyron comme quasiment partout en France, pour des dégâts que lui-même ferait aux élevages avicoles… La note du Préfet datée du 6 novembre 2020 encadrant la chasse pendant le confinement, confirme la poursuite des opérations des “interventions” contre les ESOD, y compris le renard… (lire ici). Cet acharnement est bien entendu piloté par les chasseurs, qui voient surtout dans le renard un concurrent qui ose chasser “leur” petit gibier. Et quand bien même un renard s’attaquerait à des cocottes domestiques, là aussi la solution est simplissime : poulailler bien fermé = problème réglé !
Autrefois empoisonné, gazé, le renard subit aujourd’hui toujours le piégeage, le déterrage, la chasse à tir ou encore les battues administratives… On estime à 600 000 renards le nombre de renards massacrés chaque année en France. Un acharnement terrible et totalement injustifié au regard des connaissances scientifiques actuelles ! Pour que ça change, signez notre pétition déjà soutenue par plus de 400 000 Français.
En 2019, l’ASPAS avait déjà réagi à un article similaire, dans la Haute-Loire (lire ici).
Prenez la défense de Goupil !
- Signez la pétition pour demander la protection des renards !
- Diffusez la brochure de l’ASPAS “Protégeons les RENARDS !“
- Téléchargez et diffusez les actes du “colloque Renard” organisé par l’ASPAS en mai 2017