CRISE REQUIN REUNION: CHRONIQUE D’UN HOLD-UP

CRISE REQUIN REUNION: CHRONIQUE D’UN HOLD-UPDepuis deux ans, la «crise requin » qui frappe l’Ile de la Réunion ne fait que s’envenimer. Elle a atteint son paroxysme dernièrement.

Aujourd’hui, la raison a perdu tout droit de cité et nous assistons à un véritable hold-up sur ce dossier qui nous concerne tous mais qui a été phagocyté par une poignée d’individus, peu représentatifs de la population réunionnaise.

La décision récente du Préfet de la Réunion ouvre la chasse aux sorcières : 45 requins bouledogue et 45 requins tigre – espèces dont le statut IUCN est “quasi menacé”- sont ainsi promis à une mort certaine. Une décision unilatérale aux relents moyenâgeux, prise par un préfet qui avoue lui même ne pas savoir où il va : « Nous avançons à tâtons mais ça n’est pas une raison pour ne pas le faire », sans aucune consultation publique, sans aucune validation scientifique et avec des deniers qui ne lui appartiennent pas. Tout le monde sait bien que la mort de ces 90 individus (hors prises accessoires) ne règlera pas le problème. La chasse aux requins relève donc de l’offrande sacrificielle sur l’autel du clientélisme, ce qui autorise à s’interroger sur le réel développement de notre société dite “civilisée”.

CRISE REQUIN REUNION: CHRONIQUE D’UN HOLD-UPLa situation est devenue tellement ubuesque qu’il est aujourd’hui question de valider le projet CAP REQUIN (programme de pêche à long terme). Pêcher le requin aux frais de l’État (et donc à nos frais) est si lucratif pour les heureux élus que les pêcheurs locaux en sont déjà à se disputer le bout de gras : « Ça rapporte plus que de chasser l’espadon ou le thon ! », peut on déjà lire dans la presse locale.

La gestion catastrophique de cette crise par l’État français est déjà en train d’entacher l’image de La Réunion à l’étranger. Ce patrimoine mondial de l’Humanité classé à l’UNESCO est en train de devenir « cette île où l’on tue massivement les requins » comme on peut déjà le lire dans la presse internationale.
Dans le même temps, la Réserve Marine, accusée à tort d’être un “garde manger” pour les requins est contrainte au mutisme par l’État alors même que ses détracteurs se déchaînent librement contre elle dans les médias et sur les réseaux sociaux, allant même dernièrement jusqu’à la traiter “d’assassin”.

C’est dans ce contexte non républicain que plusieurs associations se sont regroupées autour d’un manifeste demandant à l’État français de revoir sa copie de toute urgence et de justifier ses prises de décision.

Télécharger le manifeste
Version anglaise

Les associations, clubs de plongée, clubs de surf, entreprises sont invitées à le signer en se rapprochant de l’association de leur choix parmi les associations auteurs/premiers signataires du manifeste.

Parallèlement à cela, une pétition reprenant le texte est mise en ligne sur Change.org, elle peut être signée par tous ceux qui adhèrent à son contenu et exigent que l’État français motive ses prises de décisions par des arguments scientifiques valables, et cesse de sacrifier les intérêts essentiels du plus grand nombre aux intérêts superflus de quelques-uns.

Une réserve marine intègre, un écosystème marin riche et équilibré, un récif corallien en bonne santé, tel est l’intérêt commun, tel est le patrimoine mondial de l’Humanité que l’UNESCO a choisi de reconnaître en 2010, celui qui servira à l’épanouissement économique, culturel et environnemental de la génération actuelle et des générations futures. Tel est le patrimoine qui fera rayonner l’image de La Réunion à l’international. C’est cela que l’État français se doit de protéger en priorité. Or c’est cela qu’il est en train de sacrifier.

Pétition mise en ligne

Contacts Média :
Sea Shepherd France: Lamya Essemlali- Présidente
contact@seashepherd.fr / + 33 7 60 26 22 77
Longitude 181:
Patrice Bureau – Président : 06 12 39 68 36 / patrice.bureau@longitude181.org
Requin Integration Reunion:
Jean Bernard Galves : Président : jeanbernard974@gmail.com / 06 92 65 41 18
Fondation Brigitte Bardot et Vagues et : Dider Derand : diderand@wanadoo.fr

Inscription à la newsletter

X