Malgré notre appel à participer à la consultation publique (notre communiqué a été vu par près de 30 000 personnes), les chasseurs et les agriculteurs se sont aussi fortement mobilisés, et il s’avère que 56% des participants se sont prononcés en faveur de ce projet de décret (lire la synthèse des avis).


On notera l’ironie et l’extrême brièveté de la communication officielle de l’Etat qui, comme s’il tenait toujours compte de l’avis des citoyens, justifie sa décision de la sorte : « Suite à cette consultation du public, il a été décidé de maintenir le projet d’arrêté en l’état »…


C’est tout de suite plus simple, forcément, quand l’opinion publique va dans le sens du gouvernement ! On ne citera pas ici les centaines de textes adoptés sans le consentement des citoyens, rappelons juste au bon souvenir du Ministère de la Transition écologique et solidaire l’un des plus emblématiques : celui renouvelant pour 3 ans la liste des « espèces susceptibles d’occasion des dégâts » en juillet dernier (53 853 participations dont 65 % contre le texte !).


Ces consultations publiques, si elles n’influencent pas ou très peu la décision finale, permettent surtout d’alerter la population sur le pouvoir du lobby chasse en France et sur des prises de décisions qui n’ont souvent pas de légitimité scientifique et écologique.


Pour le décret du 29 janvier 2020 prolongeant la chasse aux sangliers jusqu’au 31 mars, l’ASPAS  a engagé un recours en annulation devant le conseil d’Etat. Nous avons choisi d’axer notre argumentaire sur celui de la sécurité (risques pour les promeneurs, les sportifs et autres usagers de la nature), sur le risque de dérangement de toute la faune en période de reproduction, ainsi que sur la gestion hasardeuse des chasseurs pour contenir les populations de sangliers.

Nous remercions à nouveau ici tous les participants qui ont bien voulu jouer le jeu de la consultation publique ! 

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