Chasse des sangliers 12 mois sur 12 : le nouveau cadeau de Macron aux pseudos-régulateurs !  

Chasse des sangliers 12 mois sur 12 : le nouveau cadeau de Macron aux pseudos-régulateurs !  

Chevrotines, moissonneuses-(ra)batteuses, appâts-fusillades, massacres au printemps… Pour réduire les dégâts de sangliers, l’Etat s’apprête à modifier un arrêté de 1986 de façon à donner encore plus de droits et de libertés aux chasseurs ! 

Voilà des années que l’on nous rebat les oreilles sur l’indispensable régulation par les auto-proclamés “1ers écologistes de France” des populations grandissantes de sangliers qui envahissent nos villes et nos campagnes, et que sans les chasseurs, bonjour la Bérézina !   
Pourtant, comme nous l’avons maintes fois dénoncé, tout a été fait dans le monde de la chasse loisir pour entretenir les cheptels de sangliers d’une année à l’autre (nourrissage, tirs sélectifs, élevages et lâchers…), afin de satisfaire les intérêts récréatifs des pratiquants (la chasse est un loisir) mais aussi économiques (la chasse est un juteux business !). Willy Schraen n’a-t-il pas lui-même avoué, sur le plateau d’une émission de télé, qu’il n’en avait “rien à foutre de réguler 1” ?

Avec moins d’un million de chasseurs mais toujours autant de sangliers et de dégâts agricoles à rembourser (sauf dans les territoires recolonisés par les loups, comme la Drôme2 !), le bon sens voudrait naturellement que l’on remette en question la gestion catastrophique du monde cynégétique et que l’on teste d’autres solutions (meilleure protection des cultures, fin de l’agrainage, favorisation du retour des grands prédateurs, contraception des sangliers…), mais non : la France de Macron continue de faire aveuglément confiance à nos nemrods tout d’orange fluo vêtus sans qui nous serions évidemment tous perdus… Et tant pis si la sécurité des Français est toujours davantage mise à risque3 par des hommes armés qui n’ont même pas besoin de savoir viser juste pour obtenir leur permis de tuer !

Pompiers-pyromanes 365 jours de l’année

Dernier cadeau en date de celui qui avait mielleusement amadoué les chasseurs à la dernière présidentielle4 : l’assouplissement de l’arrêté du 1er août 1986 “relatif à divers procédés de chasse, de destruction des animaux nuisibles et à la reprise du gibier vivant dans un but de repeuplement”, qui n’est autre que la concrétisation du rêve de Willy – la possibilité de chasser les sangliers tous les jours de l’année !

Après avoir obtenu l’ouverture de la chasse anticipée au 1er juin, la prolongation de la chasse aux sangliers jusqu’au 31 mars5, voilà que les chasseurs vont maintenant pouvoir se livrer à leur funeste passion en avril et mai, soit les deux seuls mois où les sangliers n’étaient pas persécutés…

Des chevrotines pour mieux blesser

Mais ce n’est pas tout. En plus d’allonger leur temps de jeu, le gouvernement a aussi prévu de leur permettre de réutiliser d’anciennes munitions – la fameuse chevrotine, interdite justement par l’arrêté de 1986 (sauf en Corse, et plus récemment dans les Landes). Or ces munitions controversées, qui envoient des volées de plomb au lieu d’une seule balle, présentent davantage de risques de ricochet et sont jugées par beaucoup “non-éthiques” du fait qu’elles blessent davantage qu’elles ne tuent…    

La chasse à la moissonneuse-(ra)batteuse

Autre assouplissement de l’arrêté de 1986 : la possibilité pour les chasseurs de tirer sur les sangliers en pleine récolte agricole ! C’est ici un point particulièrement vicieux, puisque si la loi maintient l’interdiction pour la chasse de “de tout engin automobile, y compris à usage agricole”, le Ministère indique que “cette disposition ne fait pas obstacle au tir, depuis un poste fixe matérialisé, du sanglier autour des parcelles agricoles en cours de récolte”…! En clair, il sera donc bientôt légal de sortir la moissonneuse-(ra)batteuse pour pousser des animaux réfugiés dans un champ de maïs en direction d’une ligne de tireurs…  

La légalisation des appâts-fusillades

Quatrième évolution de taille de l’arrêté de 1986 : la possibilité d’appâter les sangliers à des points fixes en vue de mieux les fusiller ! Là encore, comme pour la chasse à l’aide d’engins motorisés, c’est une entorse à la loi qui interdit normalement “la chasse à tir des ongulés à proximité immédiate de dépôts de sel ou de dispositifs d’affouragement”… On savait ces méthodes pratiquées, bien loin des regards sur des propriétés privées – désormais, plus besoin de se cacher ! 

L'arrêté en voie d'être publié...

La consultation publique à laquelle l’ASPAS vous invitait à participer s’est terminée le 7 août dernier, mais pour des raisons obscures le ministère a attendu 4 mois avant de mettre en ligne la synthèse des avis exprimés et les motifs de sa décision. 

En attendant l’arrêté final qui devrait être publié sous peu, l’ASPAS va étudier la possibilité d’attaquer ou non en justice ce nouveau cadeau fait aux chasseurs par le président Macron… À suivre !  

© Photo d’en-tête : Denis Avondes

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