Chasse interdite les mercredis et samedis après-midi, suppression de l’agrainage des sangliers et fin des lâchers de faisans : la nouvelle convention triennale qui lie l’ACCA et la municipalité de Besançon est une excellente avancée, à la fois pour les animaux sauvages mais aussi pour les promeneurs.
Faute de mesures ambitieuses à l’échelle nationale pour limiter les abus de la chasse et répondre à l’insécurité liée à ce loisir, de plus en plus d’élus locaux prennent eux-mêmes les choses en main en usant de toute l’étendue des prérogatives qui sont les leurs.
Le guide juridique « Maires et chasse », rédigé et édité par l’ASPAS en version numérique et papier, répond à une véritable demande des communes engagées qui veulent savoir comment agir concrètement à la fois contre l’insécurité liée à la chasse, mais aussi pour la biodiversité, en limitant certaines activités cynégétiques néfastes pour les écosystèmes naturels (piégeage, nourrissage artificiel, lâcher d’animaux en vue les chasser, etc.).
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A Besançon, où la convention triennale liant la municipalité et l’association de chasse locale vient d’être renouvelée cet été, la mairie écologiste a su convaincre les chasseurs de limiter certaines de leurs pratiques sur certains territoires appartenant à la commune, en particulier le massif de Chailluz, un poumon vert grand de 1670 hectares très prisé des Bisontins et des habitants des communes aux alentours qui viennent s’y balader et s’y ressourcer en famille.
Fini l’agrainage des sangliers (= la mise à disposition de maïs en forêt pour les éloigner, théoriquement, des cultures agricoles…), le lâcher de faisans (= animaux issus d’élevage de gibier, inadaptés au milieu sauvage et relâchés juste pour le plaisir de leur tirer dessus…), et les parties de chasse les mercredis et samedis après-midi. Ces restrictions temporelles se rajoutent, d’après le site macommune.info, aux interdictions de chasse déjà en vigueur les dimanches après-midi et les vendredis toute la journée.
Tous ces changements, acceptés par les chasseurs, sont bien la preuve que les activités cynégétiques ne sont pas d’utilité publique, et que la chasse n’est ni plus ni moins qu’un simple loisir ! Il est en tout cas rassurant de constater que dans certains territoires, les nemrods comprennent que leur activité n’est pas sans incidence sur le reste de la population, et qu’ils sont parfois disposés à faire quelques concessions… Puissent-ils en inspirer d’autres !
Le guide “Maires et chasse” de l’ASPAS
Oui, les maires peuvent agir pour limiter la chasse et le piégeage sur leur commune ! Sécurité des riverains, terrains retirés du périmètre de chasse… Le service juridique de l’ASPAS passe en revue les différentes prérogatives des élus en matière de chasse, et met à leur disposition un guide pratique qui vient expliciter une réglementation souvent confuse et fournir des outils clés en main. La version numérique, gratuite, est disponible à partir de cette page. L’ASPAS en propose également une version papier, vendue au prix de 26 euros. Pour passer commande en ligne, c’est ici.