Un arrêté du 8 août 2016 du préfet de l’Oise autorisait les tirs de nuit de renards sur tout le département pendant 9 mois (de août 2016 à avril 2017). Motifs invoqués pour cette tuerie nocturne assurée par des lieutenants de louveterie : la « présence importante du renard » dans l’Oise, le fait qu’il « reste un important prédateur dans les poulaillers ainsi que sur une grande partie du petit gibier », et la circonstance que sa « régulation revêt un aspect sanitaire pour l’homme comme pour les animaux d’élevage ». Des arguments sans fondement régulièrement mis en avant par les chasseurs, qui ne sont qu’un prétexte pour obtenir le droit de tuer toujours plus de renards.
Forte de ses précédentes victoires pour faire annuler des arrêtés similaires, l’ASPAS a saisi le tribunal administratif d’Amiens… qui a rejeté sa demande. Bien décidés à nous battre jusqu’au bout, nous avons donc fait appel de ce jugement devant la Cour administrative d’appel de Douai. Le 9 mai 2019 le tribunal rend son verdict : « l’ASPAS est fondée à soutenir que cet arrêté est entaché d’illégalité » ! Et d’annuler dans le même temps le jugement du Tribunal administratif d’Amiens.
S’il est malheureusement trop tard pour sauver les centaines de renards tués dans le cadre de cet arrêté de 2016, cette nouvelle victoire juridique de l’ASPAS renforce encore un peu plus la jurisprudence en faveur de Goupil, et peut dissuader la préfecture de l’Oise à reprendre de tels arrêtés à l’avenir.
Protégeons les renards !
Chaque année, il se tue entre 600 000 et 1 million de renards… pour rien. Alors que le rôle écologique et sanitaire des renards est maintenant largement reconnu par les scientifiques, l’Etat s’obstine à classer Goupil parmi les espèces “susceptibles d’occasionner des dégâts”. Ce massacre doit cesser !
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