La prochaine “liste de la mort” triennale du ministère de l’Écologie, qui détermine les “nuisibles” à détruire, devrait être publiée en juin 2023. L’ASPAS mobilise ses forces vives bénévoles aux quatre coins de la France, car ces listes se font sous la pression des chasseurs et non des scientifiques. Participez à nos actions, témoignez : la vie de millions d’animaux sauvages est en jeu !
Le 7 juillet 2021, une décision du Conseil d’Etat a donné un peu de répit aux renards en Île-de-France (91, 95, 78) et dans certaines zones des Vosges (88). Dans ces territoires, il n’est plus possible de piéger le goupil au moins jusqu’au 30 juin 2023, date à laquelle le nouvel arrêté ministériel triennal déterminant la liste des animaux considérés comme “nuisibles” sera adopté. D’ici là, ne lâchons surtout rien ! Car les chasseurs-piégeurs, piqués, préparent la riposte. Faisons en sorte que le renard ne soit plus “nuisible” NULLE PART en France !
Comment agir ?
En récoltant des preuves et des arguments permettant d’équilibrer la balance des déclarations de dégâts, mais aussi de libérer la parole sur le sujet afin que les débats ne soient plus autant à charge : plutôt que la destruction, misons sur la protection… et la cohabitation !
Pour plus d’efficacité dans l’action, priorité est donnée aux renards, car c’est l’espèce la plus persécutée et pour laquelle nous avons déjà obtenu le plus de victoires. Que vous soyez adhérents ou sympathisants, nous vous invitons à remplir une déclaration de non-dégât, destinée autant aux particuliers qu’aux professionnels. Afin de montrer que la cohabitation avec le renard est possible, voire souhaitable et nécessaire, nous vous proposons de remplir un formulaire détaillé avec la description de votre élevage, la qualité de votre protection, votre milieu d’habitation, accompagné de votre témoignage. En quelques minutes et grâce à ces preuves, vous pourrez aider les associations à œuvrer en faveur d’une réhabilitation de goupil.
Si vous avez eu des dégâts, n’hésitez pas à remplir également ce formulaire car cela permettra de qualifier les éventuelles attaques, de mieux les comprendre et proposer ainsi lors des CDCFS* des solutions alternatives.
Aussi, si vous connaissez des personnes possédant des poulaillers, nous vous invitons à leur transmettre ce formulaire. Plus nous accumulerons de preuves, et plus nous mettrons de chances du côté des soi-disant « nuisibles » !
Pour les autres espèces concernées par ce classement mortifère, n’hésitez pas à faire part de vos observations par mail ou courrier sur papier libre.
Maires de France, agissez vous aussi pour les "nuisibles" !
Vous êtes maire et vous souhaitez vous opposer au classement du renard ou autre espèce sur votre commune ? N’hésitez pas à envoyer une lettre à votre préfecture (modèle à télécharger ici). Il s’agit d’une action politique : si le préfet reçoit un nombre conséquent de lettres, cela pourrait jouer en faveur, a minima, du déclassement d’une espèce sur certaines communes. Nous vous invitons également à proposer à vos administrés de remplir une déclaration de non-dégât.
Deux pétitions à signer
La première, #RenardsNuisiblesVraiment, est adressée au ministère de l’Ecologie. Portée par l’ASPAS, One Voice et Anymal, nous demandons le déclassement du renard de la liste des “ESOD”.
La seconde, lancée par Animal Cross et soutenue par une cinquantaine d’associations dont l’ASPAS, demande une évaluation objective de la réglementation relative aux ESOD et la façon dont celle-ci s’applique sur le terrain.
Soutenez notre action en faisant un don !
Faire un don pour les « nuisibles » nous permettra de :
- Renforcer notre action juridique (frais d’avocats, traductions assermentées d’études scientifiques) ;
- Sensibiliser un maximum de personnes à la cause des « nuisibles » (interviews, actions médiatiques, pédagogiques, sondages, etc.)
- Mobiliser des moyens au niveau local (soutien aux maires sympathisants, accompagnement des acteurs territoriaux, médiation avec les opposants)
Merci pour votre soutien,
le sort de millions d’animaux sauvages est en jeu
*CDCFS: Commission Départementale de la Chasse et de la Faune Sauvage. Sous l’égide du préfet, lieu chargé d’émettre des avis sur la gestion des espèces, notamment en ce qui concerne la définition annuelle des dates d’ouverture et de clôture de la chasse et les prélèvements des espèces de gibiers soumises à plan de chasse ou à un prélèvement maximal autorisé. Elle fait par ailleurs remonter une liste au ministère contenant les Espèces Susceptibles d’Occasionner des Dégâts et est dans ce sens chargée, par l’intermédiaire des chasseurs et piégeurs, de récolter des déclarations de dégâts.