Selon les chasseurs, l’agrainage permettrait d’éloigner les sangliers des cultures agricoles, et donc de diminuer les dégâts. Or le nourrissage artificiel favorise la prolifération des sangliers…


Ces images tournées en octobre 2020 dans une forêt du Jura, montrent un site de nourrissage actif depuis plusieurs années. Il est alimenté même à l’automne, alors que la forêt regorge de nourriture naturelle (les sangliers raffolent des glands, notamment !).


L’agrainage est une pratique légale en France, mais strictement encadrée. Dans le Jura, “par principe, l’agrainage à poste fixe est interdit” peut-on lire page 27 du très officiel Schéma Départemental de Gestion Cynégétique 2013-2019 (à télécharger ici). Mais comme souvent, en matière de chasse, les exceptions deviennent la règle…


L’objectif fixé des chasseurs est clair : il s’agit “de maintenir les niveaux de populations de sanglier en lien avec la capacité d’accueil du milieu”. Et pour cela, quoi de mieux que des seaux de maïs en pleine forêt ? La vérité est que les chasseurs veulent surtout s’assurer d’un gibier abondant, pour avoir des choses à tuer, et que la supercherie de l’agrainage 12 mois sur 12 les arrange bien…


Vous êtes témoins de pratiques similaires ou d’autres dérives liées à la chasse ? Ecrivez nous à temoignage@aspas-nature.org

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