Le préfet de la Guadeloupe soumet à la consultation du public le projet d’arrêté relatif à la chasse dans ce département pour la saison 2016-2017. Faisant fi des données scientifiques et des décisions de justice, le préfet de la Guadeloupe persiste à autoriser la chasse de la grive à pieds jaunes et du pigeon à couronne blanche, pourtant menacés d’extinction.
Ce projet d’arrêté est disponible ICI
Le site de la consultation est disponible ICI
Attention, la consultation est ouverte jusqu’au 16 juin inclus.
Opposez-vous à cette décision injustifiable mettant en péril ces deux espèces en envoyant votre avis à ces adresses :
noelise.leopold@developpement-durable.gouv.fr
beatrice.galdi@developpement-durable.gouv.fr
fabien.barthelat@developpement-durable.gouv.fr
Vous pouvez personnaliser votre participation en vous appuyant sur les éléments suivants :
La grive à pieds jaunes n’est plus observée que dans 3 îles au monde (Dominique, Montserrat et Guadeloupe). Selon l’UICN (1), l’espèce présente un risque élevé d’extinction à l’état sauvage (statut « vulnérable »). Il est impensable que cette espèce endémique soit protégée partout, sauf en Guadeloupe. Ses populations doivent être préservées, interdire sa chasse est la première mesure de bon sens. Rien ne justifie qu’un loisir pratiqué par une minorité mette en péril la survie d’une espèce. Cette décision est illégale, ainsi que l’a jugé, à 2 reprises, le Tribunal administratif de Basse-Terre saisi par l’ASPAS et l’ASFA (2).
Le pigeon à couronne blanche est sur le point de s’éteindre en Guadeloupe. Il est classé « en danger » sur la liste rouge de l’UICN, c’est-à-dire 2 échelons avant le classement « extinction » ! Autoriser sa chasse sur plus de la moitié de sa période de reproduction et sans aucun quota est, là aussi, injustifiable et illégal.
Ces espèces subissent déjà de nombreuses atteintes qui ne cessent de s’accroître : dégradation de leur habitat naturel et régression de leur aire de répartition, contamination au chlordécone, concurrence avec de nouvelles espèces, diminution des échanges entre populations…
Interdire leur chasse n’a aucune conséquence, l’autoriser risque d’entraîner leur disparition.
Il est temps de passer des paroles aux actes et de tout mettre en œuvre pour que soit réellement préservée la biodiversité riche mais fragile des Antilles.
Vous pouvez également demander la protection de la grive à pieds jaunes en signant la pétition qui sera adressée au Ministère en charge de l’écologie :
Pétition pour que la grive à pieds jaunes devienne une espèce protégée !
(1) Union internationale pour la conservation de la nature