C’est le “sinistre de répétition” : depuis l’ouverture, les accidents se suivent et se ressemblent. Suite à un horrible concours de circonstances, l’enfant blessé dimanche, près d’Amiens dans la Somme, est décédé mercredi des suites de ses blessures. Ce nouveau drame de la chasse fait suite à une interminable liste d’accidents de chasse qui ont coûté la vie à des promeneurs, vététistes, cyclistes et autres usagers de la nature ces dernières années. L’ASPAS, qui réclame une trêve de la chasse le dimanche, attend une réaction immédiate du Gouvernement.
Bien sûr, cet accident stupide est en partie dû au hasard, mais il montre à quel point l’usage des armes à feu est délicat, et son encadrement laxiste dans notre pays. Un chasseur va se soulager dans un buisson, un adolescent de 16 ans qui l’accompagne recharge son fusil, le chien aurait fait tomber l’arme, et le coup atteint le fils du chasseur, âgé de 6 ans. Cet accident est révélateur d’une pratique malheureusement répandue et irresponsable, celle d’autoriser des enfants à venir assister à des actes de chasse. Que font des enfants et des ados au milieu d’un « loisir » qui se pratique avec des armes à feu puissantes ?
Ce drame n’est pas un cas isolé, puisque d’autres accidents de chasse ayant entraîné la mort d’un enfant ont déjà été recensés les années précédentes. En France, la chasse n’est pas seulement une activité terriblement dangereuse pour ses pratiquants (plusieurs dizaines de morts chaque année, des dizaines de blessés), elle l’est également pour tous les usagers de la nature.
Les rares mesures de sécurité mises en place par les chasseurs (signalisation, gilets fluorescents) ne suffisent donc pas à garantir la sécurité des citoyens.
Les accidents survenant majoritairement le dimanche (60%), l’ASPAS réclame depuis des années une simple mesure de bon sens : l’arrêt de la chasse le dimanche.
Notre association attend, encore et toujours, une prise de position énergique ainsi qu’une décision claire et immédiate du Gouvernement à ce sujet.
À peine notre précédent communiqué de presse sur le décés d’un enfant de 6 ans était lancé qu’un nouvel accident mortel était révélé. Jeudi soir, entre Vagnas et Labastide de Virac dans le sud de l’Ardèche, un chasseur de 61 ans a abattu son fils de 40 ans, le confondant avec un sanglier. Aucun des deux chasseurs ne portaient de gilets fluorescents, simple mesure de sécurité pourtant indispensable. Ce nouveau drame vient s’inscrire dans une liste d’accidents déjà bien trop longue.