Le 11 septembre 2022, moins de 6 mois après sa mise en ligne et à la veille de l’ouverture générale de la chasse (tout un symbole !), la pétition « Pour l’interdiction du déterrage des blaireaux » déposée par l’ASPAS sur le site du Sénat a atteint et dépassé les 100 000 signatures requises pour que les sénateurs décident d’y donner suite.
En initiant cette pétition en mars dernier, l’ASPAS avait souhaité qu’un maximum d’associations, d’influenceurs, de sympathisants de la cause animale s’emparent de la cause des blaireaux, avec comme objectif principal l’abolition d’une des chasses les plus cruelles toujours autorisées en France. Après un début sur les chapeaux de roue, la pétition a connu une petite traversée du désert pendant l’été avant de bénéficier d’un rebond inespéré début septembre grâce à une très forte mobilisation militante et inter-associative : impossible de citer tout le monde tellement les soutiens ont été nombreux et variés, mais l’ASPAS tient à dire un grand MERCI à vous toutes et tous qui ont signé et relayé dans leurs réseaux le lien de la pétition, et en premier lieu nos nombreux bénévoles des 4 coins de la France !
Ce succès est d’autant plus remarquable que cette pétition est seulement la quatrième à atteindre l’objectif des 100 000 signatures en moins de six mois, et la deuxième à exiger un changement radical des modes et pratiques de chasse en France : preuve qu’il y a une attente très forte des Français à laquelle nos représentants politiques se doivent de répondre.
Et maintenant ?
Pas de projet de loi immédiat débattu en séance plénière hélas, mais une mission de travail qui devrait voir le jour début 2023 sous la houlette de la Commission des affaires économiques. Cela aurait pu être pire : le Sénat avait aussi l’option de ne rien faire du tout !
Le 27 septembre, l’ASPAS a tenu à exprimer dans un communiqué co-signé par 11 autres associations partenaires sa très grande vigilance quant à la composition de la future mission, de sa fiabilité scientifique et de son objectivité. Nous ne manquerons pas de dénoncer haut et fort toute tentative d’étouffement démocratique par l’intrusion du lobby de la chasse ! Il serait inconcevable que le rapporteur désigné dans le cadre de cette mission ait une quelconque accointance avec l’objet dénoncé par la pétition, comme cela a été le cas pour la mission sécurisation de la chasse, et dont certaines conclusions du rapport ont scandaleusement tourné à l’avantage des chasseurs…
Quoi qu’il en soit, et sans attendre le début des travaux parlementaires, l’ASPAS poursuit son combat contre le déterrage devant les tribunaux (9 victoires à notre actif en 2022 sur les 10 actions engagées !), sur le terrain, dans les médias et là où nous le pourrons, pour qu’un maximum de Français soient alertés de l’existence et de la légalité de cette pratique injustifiable du point de vue scientifique, économique et éthique.
Merci encore à toutes et à tous pour votre mobilisation, et on vous vous tiendra informés de la suite !
L’équipe de l’ASPAS